


On pourrait croire que l’efficacité de la méditation dans la douleur serait due aux endorphines libérées lors d’un état de bien-être associé à la méditation.
C’est se tromper, car si vous avez déjà médité, vous savez que les expériences que vous avez faites avec vos douleurs (dans les genoux, le dos, entre les omoplates, etc.), sont indépendantes du bien-être (qui est parfois absent lors de ces moments!).
L’étude ci-dessous a démontré que l’action antalgique de la méditation ne passait pas par les endorphines.
« On a montré à plusieurs reprises que les opioïdes endogènes étaient impliqués dans l’inhibition de la douleur. La méditation de pleine conscience, une pratique fondée sur l’attention sans jugement à des événements sensoriels, réduit la douleur en engageant des mécanismes qui soutiennent le contrôle cognitif de la douleur. Cependant, il reste à prouver si l’analgésie liée à la méditation est médiée par les opioïdes. Pour répondre à cette question, la présente étude a examiné les rapports de douleur pendant la méditation en réponse à la chaleur et à l’administration de l’antagoniste des opioïdes, la naloxone, et un placebo. Les résultats démontrent que le soulagement de la douleur à base de méditation ne nécessite pas d’opioïdes endogènes, car n’est pas diminué par la naloxone. Par conséquent, le traitement de la douleur chronique peut bénéficier aux patients atteints de douleur chronique, même si ces derniers prennent déjà des traitements à base de morphine. »

